Antiquité

Introduction

L’âge antique est également connu sous le nom d’ère antique. Elle s’étend du début de l’histoire de l’humanité (environ 3000 av. J.-C.) au début du Moyen Âge (environ le milieu des années 400). Dans le domaine des beaux-arts, le terme fait référence à la période allant du début de la civilisation occidentale (environ 4500 av. J.-C.) jusqu’au début du Moyen Âge (environ 450 de notre ère).

Le terme a été utilisé pour la première fois par les écrivains de la Renaissance. L’étude des œuvres du passé est essentielle pour créer de magnifiques œuvres d’art futures. Une des tactiques utilisées pour explorer les œuvres d’art consistait à regarder et à explorer les textes anciens, des ruines, des objets exhumés tels que des monuments, des pièces de monnaie et des statues.

L’âge antique, et en particulier l’antiquité classique, a influencé l’architecture, l’art et l’urbanisme de la Renaissance. Il a également servi de base au mouvement culturel appelé humanisme.

Dans ce dossier pédagogique, nous présenterons d’abord les origines du mouvement, en fournissant un bref contexte historique et culturel à sa naissance. Ensuite, nous détaillerons les spécificités du mouvement, basées sur les couleurs, les formes, les coups de pinceau, la perspective, etc. Enfin, nous présenterons 10 des peintures/sculptures les plus célèbres de l’époque et fournirons 2 exemples pratiques d’activités qui peuvent être mises en œuvre pour un atelier d’art basé sur l’Antiquité.

Pour résumer, dans ce dossier, vous allez :

  • Découvrez les origines du mouvement Antiquité,
  • Découvrez certaines de ses figures clés et de ses influenceurs, 
  • Explorez les caractéristiques des techniques de l’Antiquité,
  • Et bien plus encore !

Historique du mouvement

La Rome classique

La Rome antique désigne la civilisation romaine depuis la fondation de la ville de Rome au 8e siècle avant J.-C. jusqu’à l’effondrement de l’Empire romain d’Occident au 5e siècle de notre ère.

L’étude des cultures anciennes a débuté à Rome, en Italie, où de nombreux citoyens vivaient parmi les vestiges antiques et délabrés d’une civilisation ancienne et depuis longtemps disparue. Les antiquaires (spécialistes du monde antique) ont commencé à chercher tout indice possible lié à la vie des civilisations antérieures et disparues parmi les ruines. À la même époque, au Royaume-Uni et dans d’autres régions d’Europe, les historiens avaient la même mission : découvrir le passé lointain de leur pays.

Ruins at the Forum Romanum, Italy (auteur : Blackcat ; licence : CC-BY-SA-3.0 ; source : Wikipedia)

Comme on peut le voir ci-dessus sur la photo des ruines du Forum Romanum en Italie, on trouve encore aujourd’hui des ruines de théâtres, de temples, de colonnes et d’arches antiques en Italie et dans d’autres régions méditerranéennes. Nombre de ces monuments se trouvent également en Grèce.

Cependant, certains affirment que les cartes et les guides des villes du Moyen Âge montrent que les citoyens qui vivaient à cette époque ne comprenaient pas la signification de ces monuments anciens.

Si la plupart des citoyens connaissaient les noms des antiquités célèbres, beaucoup ne connaissaient pas leurs fonctions originales. Parmi les antiquités célèbres, citons le Panthéon et le Colisée, que l’on peut voir ci-dessous.

Colosseum (outside) (auteur : FeaturedPics ; licence : CC-BY-SA-4.0 ; source : Wikipedia)

L’amphithéâtre Flavien, plus connu sous le nom de Colisée, a été construit au 1er siècle de notre ère à Rome. Il s’agissait du plus grand amphithéâtre de l’Empire romain.

Le Colisée a été construit par les empereurs Flaviens. La construction a commencé à l’initiative de l’empereur Vespasien en 72 et a été financée par le butin du sac de Jérusalem en 70. De nombreux esclaves juifs, provenant du butin de guerre, ont travaillé sur l’énorme amphithéâtre. Après son achèvement en 80, il a été consacré par l’empereur Titus, le fils aîné de l’empereur Vespasien. Il y avait quatre écoles de gladiateurs dans les environs du Colisée. Il était entièrement destiné aux jeux organisés et financés par l’empereur régnant. À son inauguration, Titus a organisé des jeux qui ont duré 100 jours. Selon la tradition, en plus des nombreux combats de gladiateurs, on assistait aux spectacles des plus étonnants. Il y avait des combats entre grues et entre quatre éléphants. Neuf mille animaux ont été massacrés. Les femmes jouaient également le rôle de combattantes d’animaux sauvages.

Colosseum (inside) (auteur : ThePhotografer ; licence : CC-BY-SA-4.0 ; source : Wikipedia)

Au 12ème siècle, les ruines de l’amphithéâtre ont été transformées en une forteresse pour la famille Frangipani. Les grandes familles romaines, dont souvent le pape, considéraient le Colisée comme une carrière d’où l’on pouvait tirer facilement des matériaux de construction pour leurs églises et palais fraîchement bâtis. Par exemple, tout le marbre a été retiré et réutilisé dans de nouveaux bâtiments ou simplement brûlé pour obtenir de la chaux. Le fer avec lequel les blocs de pierre et de marbre étaient fixés était également très demandé. Ce pillage n’a pris fin qu’en 1749, lorsque le pape Benoît XIV a reconnu la valeur historique du Colisée et a interdit son exploitation comme carrière. Il a consacré le Colisée en église en mémoire de la Passion du Christ et a construit un Chemin de Croix à l’intérieur. Les papes suivants ont autorisé la poursuite de la restauration du Colisée et des recherches archéologiques. Bien que le Colisée n’ait plus ses dimensions d’origine, il reste un ensemble imposant et attire chaque jour des milliers de touristes. Dans les temps modernes, une partie du plancher en bois de l’arène a été restaurée.

Le 7 juillet 2007, le Colisée a été désigné comme l’une des sept nouvelles merveilles du monde.

Pantheon (outside) (auteur : NikoZ7II ; licence : CC-BY-SA-4.0 ; source : Wikipedia)

Le Panthéon est si bien conçu et si simple qu’il est encore presque entièrement intact. C’est d’autant plus étonnant que deux papes différents ont fait retirer le métal de son toit pour d’autres usages, le laissant sans protection pendant des siècles. Construit par Marcus Agrippa, gendre de l’empereur Auguste, le temple était dédié aux dieux planétaires les plus sacrés, le dôme représentant le firmament et son ouverture le soleil. Endommagé par un incendie en 80 après J.-C., il a été reconstruit sous le règne d’Hadrien (120-125 après J.-C.) ; la maçonnerie de cette période témoigne de la maîtrise technique atteinte par les Romains. Les premiers empereurs chrétiens ont interdit l’utilisation de ce temple païen pour le culte, et il est resté désaffecté jusqu’à ce que le pape Boniface IV le consacre en église chrétienne et le dédie à la Vierge et à tous les martyrs chrétiens le 1er novembre 609 – l’origine de la fête chrétienne de la Toussaint. La grande coupole repose sur un cylindre de murs en maçonnerie, à l’intérieur desquels se trouvent de grands espaces vides. Ces vides, combinés aux alcôves qui entourent l’intérieur, permettent une construction plus légère, tout en soutenant la coupole par des arcs puissants.

Interior (auteur : Stefan Bauer ; licence : CC-BY-SA-2.5 ; source : Wikipedia)
Tombs and Art (auteur : Maros M r a z ; licence : CC-BY-SA-2.5 ; source : Wikipedia)

L’effet visuel est celui de trois arcades continues, et si vous regardez la rotonde de l’extérieur, vous pouvez voir les arcs en briques qui ont absorbé une partie de la contrainte exercée par le poids du dôme. À l’origine, ces murs extérieurs étaient revêtus de marbre fin, mais au fil des siècles, ce marbre a été retiré.

Les Romains de 1400 n’avaient pas non plus conscience de la taille et de l’étendue d’une ville antique. Les écrits qui avaient survécu à travers l’Europe n’étaient pas compréhensible pour les érudits et les historiens. Les érudits de la Renaissance ont consacré leur vie à retrouver le passé éloigné. À Rome, les habitants ont mis au jour nombre de leurs merveilles longtemps enfouies et ont trouvé de nombreuses antiquités, certaines sous leurs vignobles, d’autres sous les fondations de nouveaux bâtiments.

Par exemple, une statue découverte en 1506, réalisée en marbre, représentant Laocoon et ses fils (également appelée Groupe du Laocoon), s’est avérée être une œuvre d’art mentionnée dans les œuvres de l’écrivain romain antique Pline. Cette statue est exposée au public dans les musées du Vatican.

Laocoön et ses fils (auteur : LivioAndronico ; license : CC-BY-SA-4.0 ; source : Wikipedia)

Contexte historique et sociétal du mouvement

À mesure que les antiquaires en apprenaient davantage sur les valeurs et les pratiques du monde antique, ils se sont mis à les adopter comme partie intégrante de leur propre culture. Par exemple, les architectes de la Renaissance tels que Filippo Brunelleschi et Leon Battista Alberti ont examiné, mesuré et dessiné les ruines spectaculaires des bâtiments antiques, cherchant à comprendre comment ils avaient été construits et utilisés. Ils ont ensuite adapté ces formes classiques dans la conception de leurs propres bâtiments, reliant ainsi leur propre monde aux grandes cultures du passé. Les artistes ont commencé à accorder une plus grande importance à l’art de l’Antiquité gréco-romaine, alors qu’auparavant, pendant la période médiévale, l’accent était mis sur l’art byzantin.

À droite, un exemple d’œuvre d’art byzantine : l’une des plus célèbres mosaïques byzantines conservées de Sainte-Sophie à Constantinople – l’image du Christ Pantocrator sur les murs de la galerie supérieure sud, le Christ étant flanqué de la Vierge Marie et de Jean-Baptiste.

(auteur : Dianelos Georgoudis ; licence : CC-BY-SA-3.0 ; source : Wikipedia)

Filippo Brunelleschi était un architecte, orfèvre et sculpteur italien. Premier architecte de la Renaissance, il a également formulé les principes de la perspective linéaire qui ont régi la représentation picturale de l’espace jusqu’à la fin du 19e siècle. Il est considéré comme l’un des pères fondateurs de l’architecture de la Renaissance.

Brunelleschi et Donatello ont été parmi les premières personnes à étudier le caractère physique des ruines de la Rome antique. Brunelleschi a développé son système de perspective linéaire après avoir observé et étudié la Rome antique.

Alors qu’en Italie des savants étudiaient les antiquités de Rome, en Angleterre, Henri VII engagea un antiquaire – John Leland – pour examiner les reliques anglaises. Les Anglais tentent de prouver que l’histoire de leur nation est au moins aussi ancienne que celle de l’Italie et de la Grèce.

La Grèce classique

Dans le contexte artistique, culturel et architectural, la Grèce classique couvre une période d’environ 200 ans, soit les 5e et 4e siècles avant J.-C. en Grèce antique. Il existe un certain nombre d’antiquités architecturales célèbres à ce jour qui ont été construites à cette époque. L’une d’entre elles est le Parthénon. Sa construction a commencé au 5e siècle avant J.-C.

Parthenon, Athens, Greece (auteur : Steve Swayne ; licence : CC-BY-2.0 ; source : Wikipedia)

Le Parthénon est un ancien temple dédié à la déesse Athéna, situé sur l’Acropole d’Athènes. Pendant un certain temps, il a également servi de trésorerie et, dans la dernière décennie du 6e siècle de notre ère, il a été converti en église chrétienne, dédiée à la Vierge Marie. Le Parthénon lui-même a en fait remplacé un temple d’Athéna plus ancien, que les historiens appellent le Pré-Parthénon, qui a été démoli lors de l’invasion perse de 480 av J-C. Les sculptures décoratives du Parthénon sont considérées comme l’un des sommets de l’art grec et sont le symbole de la Grèce antique.

Cette période a été suivie par la période hellénistique.

Art hellénistique

L’expansion de l’influence grecque s’est progressivement répandue après la mort d’Alexandre le Grand, en 323 avant J.-C., et la fin de la conquête du monde grec par les Romains. Le terme hellénistique désigne l’expansion de l’influence grecque et la diffusion de ses idées. De nombreuses œuvres d’art à couper le souffle, ainsi que certaines des œuvres les plus connues de la sculpture grecque, appartiennent à cette période. L’une d’entre elles est la Vénus de Milo, découverte sur l’île grecque de Milos (à gauche), 130-100 avant J.-C., ou la Victoire de Samothrace (à droite), provenant de l’île de Samothrace.

Venus de Milo (auteur : Dion Hinchcliffe ; license : CC-BY-SA-2.5 ; source : Wikipedia)
Victoire ailée de Samothrace (© Domaine public ; source : Wikipedia)

Caractéristiques du mouvement

Il existe plusieurs caractéristiques qui peuvent aider un spectateur à identifier les traits des antiquités. Voici quelques-unes des plus courantes :

Justesse visuelle des sculptures :

Les grecs construisaient déjà des statues autoportantes grandeur nature qui s’efforçaient d’imiter la forme humaine il y a plus de 2000 ans, alors que d’autres cultures avaient des approches bien plus abstraites et stylistiques. Un certain nombre de valeurs fondamentales les ont influencés, notamment leur dévotion à l’étude du monde naturel. Cet engagement et cet intérêt ont nécessité d’observer et d’expérimenter, ce qui mené à un style artistique très réaliste. Un autres aspect important est qu’en raison des philosophies grecques, ces œuvres présentaient un réalisme idéal, en ce sens qu’elles représentent l’humain idéal . De plus, des traces visibles d’harmonie et d’équilibre ont été décelées dans toutes les peintures et sculptures de l’art antique Classique, bien que cela varie selon les genres.

Couleurs

Les anciens antiquaires grecs utilisaient des palettes à quatre couleurs : rouge, jaune, noir et blanc. Ils pratiquaient la technique du “dégradé” afin de mélanger les couleurs et ainsi d’enrichir leur palette. De nombreuses œuvres d’art de l’Antiquité Classique ont été peintes par des artistes utilisant une palette de six couleurs : le rouge, le vert, le bleu, le jaune, le blanc et le noir. Les romains de l’Antiquité aimaient la couleur, ce qui explique également pourquoi tant de personnes arboraient des vêtement teints dans des couleurs vives (mauve, rouge, vert, gris et jaune). Le rouge était également l’une des couleurs les plus populaires dans l’art mural romain.

De plus, beaucoup supposent que les bâtiments et sculptures antiques n’étaient pas colorés, ce qui est faux : ils étaient en réalité très colorés. Les grecs et les romains peignaient leurs statues de sorte à ce qu’elles ressemblent à de vrais corps, et les doraient souvent pour qu’elles brillent comme des dieux. Ces couleurs on été “détruites”, puisqu’après la chute de Rome, par exemple, des sculptures antiques ont été enterrées ou laissées à l’air libre pendant des siècles, causant la disparition des couleurs.

Matériaux

En Grèce et Rome antiques, on utilisait du marbre (surtout du marbre blanc) pour les statues. Ils découpaient du marbre coloré pour en faire des motifs sur les sols qui tiendraient longtemps. L’art de la Rome Antique englobe l’architecture, la peinture, la sculpture et la mosaïque. Certains objets de luxe créés en utilisant de la métallurgie Certains objets de luxe créés à partir du travail du métal, de la taille des pierres précieuses, de la sculpture de l’ivoire et du verre sont parfois considérés comme des formes mineures d’art romain, alors qu’ils n’étaient pas considérés comme tels à l’époque.

Une fresque romaine de Pompéi représentant une ménade dans une robe de soie, 1e siècle avant J-C (© Domaine public ; source : Wikipedia)

Style

Le style grec classique se caractérise par une joyeuse liberté de mouvement et d’expression, et célèbre l’humanité en tant qu’entité indépendante. Certaines de ces avancées sont dues à l’émergence de la période de la Pré-Renaissance, dont les premiers sujets se limitaient à des œuvres d’art religieuses appelées peintures piétistes, qui se présentaient également sous différentes formes telles que des manuscrits enluminés, des mosaïques et des fresques, et que l’on trouvait dans les églises.

L’Antiquité Classique a influencé l’architecture, l’art et l’urbanisme de la Renaissance. Elle a également transformé l’étude de l’histoire et a pose les bases du mouvement culturel appelé l’humanisme.

Styles pompéiens

Les styles pompéiens correspondent à quatre périodes qui se distinguent dans la peinture murale de la Rome Antique. Grâce aux styles de peintures murales, les historiens de l’art ont pu délimiter les différentes phases de la décoration d’intérieur au cours des siècles qui ont menés à l’éruption du Vésuve en 79 après J-C, qui a détruit la ville tout en conservant les peintures, et entre les changements stylistiques de l’art romain. Quatre styles principaux de fresques romaines ont été découvertes : les style à incrustations, architectural, ornemental et fantastique. Les deux premiers styles (à incrustations et architectural) appartenaient à la période républicaine (liée aux fresques grecques hellénistiques), et les deux derniers styles (ornemental et fantastique) à la période impériale. Ces fresques avaient pour objectif de réduire l’effet claustrophobique des intérieurs romains sombres et dépourvus de fenêtres. Les peintures, pleines de couleur et de vie, égayaient les intérieurs et donnaient aux pièces une aspect plus spacieux.

Fresque romaine représentant une banquet de la Casa dei Casti Amanti, Pompéi (© Domaine public ; source : Wikipedia)

Le premier style, également dit structural, à incrustations ou maçonné, était le plus populaire de 200 à 80 avant J-C. Il se caractérise par son imitation du marbre (placage en marbre). Ils obtenaient cette similitude grâce à l’utilisation de moulures en stuc qui donnait un effet de relief sur certaines parties du mur.

Fresque du premier style, à Ercolano, from Ercolano (© Domaine public ; source : Wikipedia)

Le second style, style architectural ou “illusionnisme”, dominait le première siècle avant J-C, au cours duquel les murs était décorés d’éléments architecturaux et de trompe-l’œil. Cette technique consistait à mettre l’accent sur certains éléments afin de leur donner un aspect tridimensionnel – des colonnes par exemple pour diviser un mur en zones – était largement utilisée par les romains. Ce style a conserve l’emploi de bloc de marbres. Ces derniers était typiquement alignés à la base du mur, et la peinture faite sur du plâtre plat.

Une fresque romaine du deuxième style dans la maison de Marcus Fabius Rufus à Pompéi, Italie, dépeignant Cléopâtre VII en Vénus Genitrix et son fils Césarion en Cupidon, mi-premier siècle avant J-C. (© Domaine public ; source : Wikipedia)
Nature morte du deuxième style. Fresque de la maison de Julia Felix, Pompéi (author : The Yorck Project ; source : Wikipedia)

Le troisième style, ou style ornemental, s’est popularisé de 20 à 10 avant J-C en réaction à l’austérité de la période précédente. Il fait place à plus de décorations figuratives et colorées, dans un effet généralement plus ornemental, et mets en œuvre une exécution de grande finesse. On se souvient souvent de ce style comme élégant et simple. Comme caractéristique principale, on note un éloignement des éléments illusoires, bien que ceux-ci (ainsi que la représentation figurative) reviennent plus tard dans ce style. Il respectait des règles strictes de symétrie dictées par une élément central, divisant le mur en 3 zones horizontales et 3 à 5 verticales. Le noir, le rouge et le jaune sont toujours utilisés durant cette période, mais le vert et le bleu sont plus exploités que dans les styles précédents.

Fresque du troisième style, dans la Casa della Farnesina à Trastevere (© Domaine public ; source : Wikipedia)

Considéré comme une réaction baroque au maniérisme du troisième style, le quatrième style des fresques romaines (60 à 79 après J-C) est généralement moins ornemental que son prédécesseur. Ce style était toutefois bien plus complexe. Il remet au premier plan la peinture narrative à grande échelle et les panoramas tout en gardant les détails architecturaux des premier et deuxième styles. L’impression générale des murs formait typiquement une mosaïque de tableaux encadrés. Une des plus importantes contributions de quatrième style est le progrès de la nature morte avec un espace et une lumière intenses.

Fresque du quatrième style, dans la Maison des Vettii (© Domaine public ; source : Wikipedia)

Art impérial

L’art impérial est souvent influencé par l’art Classique du passé. Les termes “classique” ou “classicisant”, lorsqu’ils sont utilisés dans l’art romain, font généralement référence aux influences de l’art grec des périodes Classique et Hellénistique (480 à 31 avant J-C). Les éléments classicisants sont notamment les lignes fluides, le drape élégant, les corps nus idéalisés, les formes très naturalistes et les proportions équilibrées que les grecs ont perfectionnés pendant des siècles de pratiques. Auguste et la dynastie Julio-claudienne aimaient particulièrement adapter des éléments classiques dans leur art. On se souvient de l’empereur Hadrien comme d’un philhellène, ou d’un amateur de tout ce qui est grec. Le décor de la villa de l’empereur à Tivoli comprend des mosaïques copiant de célèbres peintures grecques, dont La Bataille des centaures et des bêtes sauvages du légendaire peinture grec antique Zeuxis.

Centaures combattants des chats de proie dans la villa d’Hadrien, mosaïque, c. 130 C.E. (© Altes Museum, Berlin) (© Altes Museum, Berlin)

Plus tard, l’art impérial s’est détaché des ses influences classiques et l’art des Sévères a marqué le passage vers l’art de l’Antiquité tardive. Les caractéristiques de cet art sont notamment la frontalité, la raideur des poses et du drapé, des lignes profondément marquées, moins de naturalisme, des proportions trapues and un manque d’individualisme. Les personnages importants sont souvent légèrement plus grands ou places au-dessus du reste de la foule pour marquer leur importance.

Nous en savons peu sur les auteurs de l’art romain. Les artistes existaient certainement à l’Antiquité, mais nous en savons très peu sur eux, surtout en ce qui concerne la période romaine, car nous manquons de traces documentaires comme des contrats ou des lettres. Les traces que nous possédons, comme l’Histoire naturelle de Pline l’Ancien, font peu cas des artistes contemporains et se focalisent davantage sur les artistes grecs de passé. Ainsi, les experts ne font pas référence à des artistes spécifiques, mais à un groupe de manière plus générale, comme un grand groupe anonyme.

Jardin peint, retiré du triclinium (salle à manger) de la villa de Livia Drusilla, Prima Porta, fresque, 30-20 avant J.-C. (© Museo Nazionale Romano, Palazzo Massimo, Rome)

Approche pédagogique

Pourquoi ce thème est-il pertinent pour des apprenants adultes ?

L’Antiquité est l’un des mouvements les plus importants de l’histoire artistique et Culturelle. De nombreuses œuvres d’art à couper le souffle, ainsi que certaines des sculptures grecques les plus connues, proviennent de cette période. L’Antiquité Classique a influence l’architecture, l’art et l’urbanisme de la Renaissance. Brunelleschi a développé son système de perspective linéaire après avoir observe et étudié la Rome antique. Ce mouvement a constitué un tournant de l’histoire de l’art que les apprenants ne peuvent ignorer.

Quels objectifs pédagogiques sont visés en combinant ce thème artistique et une activité pédagogique ?

Grâce a cette activité, les apprenants pourront découvrir l’Antiquité à travers les sculptures et la vision et les techniques des peintres. Les activités sont organisées de manière à ce que les apprenants puissent apprendre la puissance de toutes les techniques importantes utilisées au cours de ce mouvement artistique et culturel. Ils pourront également se plonger dans des sculptures et peintures spécifiques, et visionner des vidéos explicatives sur certaines des œuvres d’art les plus importantes.

Mode d’emploi : stratégies, outils et techniques.

Les apprenants feront l’expérience d’une participation active et passive lors de leur apprentissage. Ils peuvent observer les œuvres d’art proposes, lire des informations sur celles-ci, ce qui leur permettra d’enrichir leurs connaissances artistiques. Ils peuvent utiliser les exploitations pédagogiques possibles comme guide pour les exercices, la réflexion sur le sujet et l’œuvre d’art elle-même.

Œuvres d’art

Œuvre d’art #1 Auguste de Prima Porta

(auteur : Till Niermann ; licenses : CC-BY-SA-2.5 and CC-BY-SA-3.0; source : Wikipedia)
  • Rapport au thème :L’artiste est inconnu. La sculpture date du premier siècle. Il s’agit d’une statue en pied d’Augustus César, le premier empereur de l’empire romain. Cette statue a été découverte en 1863 lors d’excavations archéologiques à la Villa de Livia. Cette villa de Prima Porta appartenait à Livia Drusilla, troisième et dernière femme d’Auguste.
  • Courte description : Cette statue représente Auguste en tant qu’orateur et général. Mais elle en transmet également beaucoup sur le pouvoir et l’idéologie de l’empereur. On retrouve ici Auguste en remarquable militaire victorieux. La statue a été réalisée en marbre, mesure 2.08 mètre de haut et pèse environ 1000 kilos.
  • Emplacement et dimension européenne :: Cette statue est maintenant exposée au Braccio Nuovo des Musées du Vatican.
  • Possible exploitation pédagogique :: Cette statue est particulièrement unique et importante. Nous aimerions mettre l’apprenant au défi de découvrir plus d’informations sur les détails des vêtements de la statue et la signification de la petite silhouette à côté d’elle. Vous trouverez des informations supplémentaires sur cette statue dans la section Expositions virtuelles de ce projet.

Œuvre d’art #2 Peplos Kore

(auteur : Marsyas ; licence: CC-BY-SA-2.5 ; source : Wikipedia)
  • Sa position par rapport au thème : Auteur inconnu, cette statue date de 530 avant J-C. Il s’agit d’une statue représentant une jeune fille, c’est une koré. Koré est le terme moderne utilisé pour désigner les sculptures autoportantes grecques antiques de l’Epoque archaïque. Elles représentent des jeunes femmes. Cette statue a été trouvée en 3 pièces.
  • Description courte : Le péplos est une sorte de robe portée par les grecques dans les années 500 avant J-C. La statue a des trous de forage sur la tête et les épaules. Certains dissent que ce type de statues ne dépeignent pas des mortelles mais des déesses. Un sourire étire les lèvres de cette statue. C’est ce qu’on appelle un “sourire archaïque”. Cette statue ressemble à de nombreuses autres statues grecques de l’Epoque archaïque. Elle mesure 118cm de haut et est fait de marbre blanc de Paros.
  • Emplacement et dimension européenne :Cette statue est aujourd’hui exposée dans la galerie de l’Acropole archaïque du musée de l’Acropole à Athènes.
  • Possible exploitation pédagogique : Nous conseillons aux éducateurs de rechercher la signification des trous percés dans les têtes et les épaules. De plus, comprendre ce que signifie un “sourire archaïque” pourrait être intéressant pour eux. Ce qui nous mène à une exploration des Expositions Virtuelles de ce projet, et à des lectures supplémentaires. Voici une lien vers une ressource pouvant vous aider à commencer votre exploration.

Œuvre d’art #3 Laocoön et ses fils

Laocoön et ses fils (auteur : LivioAndronico ; license : CC-BY-SA-4.0 ; source : Wikipedia)
  • Rapport au thème : Laocoön et ses fils est une sculpture en marbre de la période hellénistique (323 avant J.-C. à 31 de notre ère). L’histoire de Laocoön provient du cycle épique grec sur les guerres de Troie. Il existe plusieurs histoires. Dans toutes les versions, les dieux envoient les serpents pour punir Laocoön. Selon Pline l’Ancien, Laocoön était un prêtre d’Apollon dans la ville de Troie. Laocoön a mis en garde ses compagnons contre le cheval de bois, de se méfier. Ainsi, Poséidon et Athéna, favorisant les Grecs, envoient des serpents de mer pour le tuer.
  • Courte description : On l’appelle aussi le groupe Laocoön. Les personnages sont presque grandeur nature, et le groupe mesure un peu plus de 2 m. Sept pièces de marbre blanc s’emboîtant les unes dans les autres composent la statue. Elle montre Laocoön et ses fils Antiphatès et Thymbraeus attaqués par des serpents de mer. Dans la plus pure tradition hellénistique, la statue témoigne d’un intérêt pour la représentation réaliste du mouvement.
  • Emplacement et dimension européenne :La statue est désormais exposée aux Musées du Vatican, au sein du Vatican.
  • Possible exploitation pédagogique : Cette statue fait l’objet de nombreux débats. Nous ne savons pas s’il s’agit d’une œuvre originale ou d’une copie d’une sculpture antérieure. Nous vous demandons de jeter un coup d’œil aux ressources des expositions virtuelles et de vérifier en ligne si vous pouvez déterminer s’il s’agit d’une œuvre originale ou non.

Œuvre d’art #4 Vénus de Milo, Alexandros d’Antioche

Venus de Milo (auteur : Dion Hinchcliffe ; license : CC-BY-SA-2.5 ; source : Wikipedia)
  • Rapport au thème :L’œuvre date de 150 à 125 ans avant J-C. La Vénus de Milo est une sculpture de la Grèce antique. Elle constitue l’une des sculptures les plus célèbres de la période hellénistique. La période hellénistique se termine avec la conquête du monde grec par les Romains.
  • Courte description : Il s’agit d’une statue en marbre de Paros. Elle représente une figure féminine. La statue est à moitié vêtue et torse-nue. La raison pour laquelle les bras manquent est inconnue.
  • Emplacement et dimension européenne :La statue est aujourd’hui exposée au musée du Louvre à Paris.
  • Possible exploitation pédagogique :Sans les bras, il est difficile de savoir à quoi ressemblait la statue à l’origine. Nous demandons aux apprenants adultes, après en avoir appris davantage sur la période de l’Antiquité, de réfléchir aux bras possibles et à leur position. Les critiques pensent que la statue représente Vénus. Vénus est la déesse romaine de l’amour, de la beauté et de la passion. Elle est l’homologue de la déesse grecque Aphrodite. D’autres suggèrent qu’elle pourrait être Amphitrite. Amphitrite est la déesse de la mer.

Œuvre d’art #5 Ruines du Parthénon, Sanford Robinson Gifford, 1880

(© Domaine public ; source : Wikipedia)
  • Rapport au thème : Sanford Robinson Gifford est l’auteur de cette peinture. C’est un peintre américain, qui a vécu entre 1823 et 1880. Le tableau a été réalisé après le retour de Sanford Robinson Gifford de l’Acropole en 1869. L’artiste considérait qu’il s’agissait de sa dernière peinture importante. C’était le couronnement de sa carrière. Il espérait qu’elle serait acquise par un musée américain.
  • Courte description : Les paysages de Gifford sont connus pour l’importance qu’ils accordent à la lumière et aux effets atmosphériques doux. L’image ne contient pas de symbolisme. Il a peint en utilisant un mélange de couleurs brun foncé et brun clair à l’aide de peinture à l’huile. L’image a une qualité intemporelle et monumentale.
  • Emplacement et dimension européenne : Le tableau est situé dans le quartier de Washington, aux États-Unis.
  • Possible exploitation pédagogique : Certains critiques décrivent cette peinture comme : « pas la représentation d’un bâtiment, mais la représentation d’une journée. » Réfléchissez à cette phrase. À votre avis, que veulent-ils dire par cette expression ? Seriez-vous également d’accord avec leur opinion ? Pourquoi / pourquoi pas ?

Œuvre d’art #6 Victoire ailée de Samothrace, ou Nike de Samothrace

Victoire ailée de Samothrace (© Domaine public ; source : Wikipedia)
  • Rapport au thème : La Victoire ailée de Samothrace, ou la Nike de Samothrace, est un monument votif trouvé à l’origine sur l’île de Samothrace, au nord de la mer Égée. C’est un chef-d’œuvre de la sculpture grecque de l’époque hellénistique, datant du début du 2e siècle avant notre ère. Il se compose d’une statue représentant la déesse Niké (Victoire), à laquelle il manque la tête et les bras, et d’un socle en forme de proue de navire.
  • Courte description : La statue, en marbre blanc de Paros, représente une femme ailée, la déesse de la Victoire (Nikè), se posant sur la proue d’un navire de guerre. La Nikè est vêtue d’une longue tunique (chitôn) en tissu très fin, à rabat et ceinturée sous la poitrine. Elle était attachée aux épaules par deux fines bretelles (la restauration n’est pas précise). Le bas du corps est partiellement recouvert par un épais manteau (himation) enroulé à la taille et qui se détache en découvrant toute la jambe gauche ; une extrémité glisse entre les jambes jusqu’au sol, et l’autre, beaucoup plus courte, vole librement dans le dos. Le sculpteur a multiplié les effets de draperies, entre les endroits où le tissu est plaqué contre le corps en révélant ses formes, notamment sur le ventre, et ceux où il s’accumule en plis profondément creusés projetant une ombre forte, comme entre les jambes. Cette extrême virtuosité concerne le côté gauche et le devant de la statue. Sur le côté droit, la disposition des drapés est réduite aux lignes principales des vêtements, dans un travail beaucoup moins élaboré. Le coude plié, la déesse fait de sa main un geste victorieux de salut : cette main aux doigts tendus ne tient rien (ni trompette ni couronne).
  • Emplacement et dimension européenne : Le sanctuaire des Grands Dieux de Samothrace est situé dans une vallée fluviale très étroite du complexe des temples de Samothrace. La Victoire était située au-dessus du théâtre au numéro 9.
  • Possible exploitation pédagogique : Nous demandons aux apprenants de regarder la signification du bateau et du socle. De quoi était faite la statue ? En quoi étaient faits le bateau et le socle ? Les dimensions de cette œuvre d’art sont-elles similaires à celles des statues présentées précédemment ? Pourquoi pensez-vous que c’est ou n’est pas le cas ?

Œuvre d’art #7 Tondo severiano

(auteur : José Luiz Bernardes Ribeiro ; license : CC-BY-SA-4.0; source : Wikipedia)
  • Rapport au thème : Le Tondo severiano ou Tondo de Berlin, datant d’environ 200 après J.-C., est l’un des rares exemples préservés de peinture sur panneau de l’Antiquité classique, représentant les deux premières générations de la dynastie impériale sévérienne, dont les membres ont régné sur l’Empire romain à la fin du IIe et au début du IIIe siècle. Il représente l’empereur romain Septime Sévère (r. 193-211) avec son épouse, l’auguste Julia Domna, et leurs deux fils et co-augusti Caracalla (r. 198-217) et Geta (r. 209-211). Le visage de l’un des deux frères a été délibérément effacé, très probablement dans le cadre de la damnatio memoriae.
  • Courte description : L’œuvre est une peinture à la détrempe, ou à l’œuf, sur un panneau de bois circulaire, ou tondo. Elle représente la famille impériale portant de somptueux vêtements de cérémonie. Septimius Severus et ses fils tiennent des sceptres et portent des couronnes d’or ornées de pierres précieuses. Les spécialistes pensent que le teint plus foncé de Sévère sur le tondo reflète probablement davantage son genre que son origine ethnique. Julia Domna à sa coiffure caractéristique, frisée en boucles parallèles, peut-être un style provenant de sa maison en Syrie, et peut-être une perruque. Bien qu’il soit communément admis que Julia Domna ait introduit la coutume du port de la perruque dans la société romaine, les preuves indiquent qu’un prédécesseur a introduit l’usage de la perruque dans les portraits. Le visage d’un fils a été effacé dans un acte délibéré d’iconoclasme, et l’espace vacant a été recouvert d’excréments. La plupart des spécialistes pensent que c’est Géta dont le visage a été effacé, probablement après son meurtre par la garde prétorienne de Caracalla et la damnatio memoriae qui s’en est suivie. Cependant, il est également possible que Geta (en tant que fils cadet) soit le plus petit garçon et que ce soit le visage de Caracalla qui ait été effacé, peut-être en guise de représailles pour l’exécution massive de jeunes Alexandrins par Caracalla en 215.
  • Emplacement et dimension européenne : L’histoire du tableau après sa création reste inconnue jusqu’à ce que l’Antikensammlung Berlin l’acquière en 1932 auprès d’un marchand d’art de Paris. Il se trouve au Altes Museum, l’un des musées d’État de Berlin.
  • Possible exploitation pédagogique : Une analyse approfondie des couleurs et de la théorie des couleurs pourrait être un bon exercice pour cette peinture, surtout si l’on connaît les palettes de couleurs typiquement utilisées à cette époque.

Œuvre d’art #8 Paire de centaures combattant des chats de proie, provenant de la Villa d’Hadrien, mosaïque, c. 130 av. J.-C.

 Paire de centaures combattant des chats de proie, provenant de la Villa d’Hadrien, mosaïque (Altes Museum, Berlin)
  • Rapport au thème: Hadrien était le plus grand mécène des arts. Sa villa impériale de Tibur était ornée de ce que l’empire romain avait de mieux à offrir en termes d’œuvres d’art et de matériaux de construction. Des centaines de statues, de reliefs, de monuments en marbre et d’autres décorations ont été trouvés dans la villa. Beaucoup d’entre eux ont été perdus, d’autres se trouvent dans des musées et des collections privées du monde entier.

Le panneau central (emblema) d’une grande mosaïque représentant un couple de centaures (créatures mythologiques ayant la tête, les bras et le torse d’un homme et le corps et les jambes d’un cheval) combattant des chats sauvages est particulièrement intéressant. Il s’agit de l’une des plus importantes mosaïques romaines. Les mosaïques étaient utilisées dans tout le complexe, mais les mosaïques polychromes n’étaient utilisées que dans les bâtiments nobles.

  • Courte description : La scène dramatique montre un centaure lançant une pierre sur le tigre qui a tué sa compagne. La femme centaure gît morte, blessée par les griffes de la bête. La mosaïque est composée de milliers de petites tesselles serrées (1 à 2 millimètres) appelées opus vermiculatum. La mosaïque date de 120-130 après J.-C. et a été créée à partir de nombreuses pierres naturelles de différentes couleurs. L’œuvre d’art est conservée comme décoration de sol dans la salle à manger du palais principal du vaste complexe de villas de l’empereur Hadrien.
  • Emplacement et dimension européenne : La statue est située dans l’Altes Museum, à Berlin, en Allemagne.

Pouvez-vous trouver un autre exemple d’œuvre d’art ou de mosaïque, créée pendant l’Antiquité (l’âge hellénistique), qui était exposée dans la maison d’un autre empereur ? Les couleurs utilisées sont-elles similaires à celles du couple de centaures combattant des chats de proie de la Villa d’Hadrien ? Pourquoi pensez-vous que ce soit (ou non) le cas ?

Facultatif – Avez-vous déjà travaillé avec des mosaïques ? C’est peut-être l’occasion pour votre classe de tester cette technique et d’en faire l’expérience.

Œuvre d’art #9 Julius Caesar

(auteur : The Trustees of the British Museum ; licence : CC-BY-SA-4.0 ; source : The British Museum)
  • Rapport au thème : Tête en marbre provenant d’une statue, probablement de Jules César. La tête a été brûlée et est très endommagée. Il manque le côté droit et l’arrière de la tête. Lieu de fouille/de découverte : Sanctuaire d’Athéna Polias ; Matériaux : marbre.
  • Courte description : Nom complet Caius Julius Caesar, plus connu dans les temps modernes sous le nom de Jules César, et thème d’une pièce de Shakespeare. Il est surtout connu pour son rôle dans la transformation de la République romaine en Empire romain. Il a conquis la Gaule (et a écrit un livre à ce sujet) et était membre du Premier Triumvirat, mais après l’effondrement de cette alliance politique, il est devenu un ennemi de Pompée le Grand (q.v.) et a franchi le Rubicon pour marcher sur Rome dans le cadre de cette lutte. Il obtient plusieurs consulats et est nommé dictateur perpétuel, ce qui suscite la jalousie de C. Cassius Longinus (q.v.) et l’inquiétude de M. Junius Brutus (q.v.). Ces deux hommes sont à l’origine du complot qui a conduit à l’assassinat de Jules César le 15 mars 44 av.
  • Emplacement et dimension européenne : Cette statue se trouve au British Museum. Elle mesure 39,37 cm de haut.
  • Possible exploitation pédagogique :Comment Jules César a-t-il été représenté dans la pièce de Shakespeare ? Existe-t-il une restauration plus récente de cette statue ? En quoi est-elle différente de l’original ? Pouvez-vous penser à d’autres dirigeants du passé qui ont été représentés dans une pièce de théâtre ? Qui sont-ils ?

Œuvre d’art #10 Aurige de Delphes

(auteur : RaminusFalcon ; license : CC-BY-SA-3.0 ; source : Wikipedia)
  • Rapport au thème : L’Aurige de Delphes, également connu sous le nom de Heniokhos (le porteur de rênes), est une statue datant de la Grèce antique, et un exemple de sculpture antique en bronze. Cette statue grandeur nature (1,8 m) d’un conducteur de char a été découverte en 1896 au sanctuaire d’Apollon à Delphes.
  • Description courte :Elle faisait à l’origine partie d’un groupe de statues plus important, comprenant le char, au moins quatre chevaux et peut-être deux palefreniers. Certains fragments des chevaux ont été retrouvés avec la statue. Le chef-d’œuvre a été associé au sculpteur Pythagore de Samos, qui a vécu et travaillé en Sicile, ainsi qu’au sculpteur Calamis. Les villes siciliennes étaient très riches par rapport à la plupart des villes de la Grèce continentale et leurs dirigeants pouvaient s’offrir les plus magnifiques offrandes aux dieux, ainsi que les meilleurs chevaux et cavaliers. Il est toutefois peu probable que la statue elle-même provienne de Sicile. Le nom du sculpteur est inconnu, mais pour des raisons stylistiques, on pense que la statue a été coulée à Athènes. Elle présente certaines similarités dans les détails avec la statue connue sous le nom d’Apollon du Pirée, dont on sait qu’elle est d’origine athénienne. Une inscription sur la base en calcaire de la statue montre qu’elle a été consacrée par Polyzale.
  • Emplacement et dimension européenne : Cette statue se trouve aujourd’hui au musée archéologique de Delphes, en Grèce.
  • Possible exploitation pédagogique : L’atmosphère et le sentiment qui se dégagent de la statue sont très particuliers. Il peut être intéressant de l’analyser en la comparant à d’autres statues pour voir comment des expressions faciales sculptées différemment peuvent apporter une si grande différence.

Activités pratiques

Activité 1:Esquisse d’une statue (de l’époque discutée)

Objectifs

Faire découvrir aux apprenants comment l’artiste de l’époque antique créait des statues Il est important d’observer la posture du corps et les gestes représentés.

Matériel

  • Carnet de croquis
  • Stylo
  • Gomme

Si les apprenants sont des artistes, ils peuvent utiliser leur matériel de peinture avec un chevalet.

  • Une imprimante ou un projecteur

Phase préparatoire pour les éducateurs/médiateurs

Montrez aux apprenants un certain nombre de statues antiques différentes. Cela les aidera à comprendre ce que nous essayons de faire.

Développement

Demandez à vos apprenants de choisir une statue, qu’ils devront esquisser avec exactement la même vue ou perspective. Une fois qu’ils ont choisi leur statue, établissez le programme. Idéalement, un croquis devrait être réalisé en 5 minutes, un en 15 minutes, un en 45 minutes et un autre sur lequel ils peuvent travailler aussi longtemps que possible.

Ils peuvent créer 4 versions d’une même esquisse en 4 temps différents. Cela leur donnera une notion du temps nécessaire pour recréer une œuvre d’art, sous la forme d’une statue, plutôt que d’une peinture ou d’une esquisse. Réfléchissez avec votre classe au rôle du temps, comment il affecte la qualité, les détails, les couleurs et les techniques.

Activité 2: Visitez un musée en ligne (nécessite un budget)

Intitulé de l’activité

Visitez un musée en ligne, par exemple le Musée archéologique national d’Athènes (en ligne)

Objectifs

Découvrir la période de l’Antiquité, les spécificités des peintures, les techniques, etc

Matériel

Accès à un ordinateur avec une connexion en ligne.

Budget pour un billet d’exposition en ligne (remarque : certains musées proposent des expositions virtuelles gratuites). Il est également possible que l’éducateur achète un billet et présente l’exposition virtuelle en classe, si cela est autorisé.

Phase préparatoire pour les éducateurs/médiateurs

La visite du musée est autoguidée. Cependant, l’éducateur peut se mettre en contact avec l’organisation ou se rendre seul au musée au préalable, afin de pouvoir se concentrer sur des œuvres d’art spécifiques avec la classe plutôt que de demander aux apprenants de tout explorer et de tout suivre par eux-mêmes.

Développement

Les apprenants peuvent en savoir plus sur des statues spécifiques et plus encore grâce à ce site Web, puis l’éducateur peut créer un quiz qu’ils peuvent remplir à la fin pour évaluer leurs connaissances.

Digital Exhibitions – namuseum

Acropolis Museum, Athens, Grèce — Google Arts & Culture

Vatican Museums — Official Website

British Museum

Louvre Museum Official Website